mardi 23 décembre 2014

Propitiatoire

Étymologie[modifier | modifier le wikitexte]

(Date à préciser) Du latin propitiatorius (« clément, propitiatoire ») ou propitiatorium (« lieu de propitiation »).

Adjectif[modifier | modifier le wikitexte]

SingulierPluriel
Masculin
et féminin
propitiatoirepropitiatoires
/pʁɔ.pi.sja.twaʁ/
propitiatoire /pʁɔ.pi.sja.twaʁ/ masculin et féminin identiques
  1. (Rare) Qui a la vertu de rendre propice (favorable), c‘est-à-dire d’attirer les faveurs ou la clémence de la divinité, de la puissance ou de l’autorité morale qu’on veut honorer ou dont on veut commémorer le souvenir, la force ou l’importance. Il n’est guère usité que dans les expressions :
    • Sacrifice, offrande, cérémonie, rite, temple, monument, mausolée, victime propitiatoire.
    • Reverrons-nous, un jour, au bout de l’avenue,
      Le clair verger, le doux jardin, les treilles mûres,
      La corde au puits qui grince et les clefs aux serrures
      Et les bassins, les grands bassins graves où j’ai,
      Don propitiatoire, en partant, égorgé
      Et, goutte à goutte, vu, sur le marbre de l’eau,
      Le cou du cygne blanc saigner sous le couteau ?

       (Henri de RégnierLe Départ, Les Jeux rustiques et divins)

Mièvrerie

Étymologie[modifier | modifier le wikitexte]

(1480) mivrerie(1718) Forme actuelle. Dérivé de mièvre avec le suffixe -erie.

Nom commun[modifier | modifier le wikitexte]

SingulierPluriel
mièvreriemièvreries
/mjɛ.vʁǝ.ʁi/
mièvrerie /mjɛ.vʁǝ.ʁi/ féminin
  1. Affectation accompagnée de puérilité dans la manière de parler, d’écrire, de peindre.
    • Il a de la mièvrerie dans son langage, dans son style.
    • Emma, néanmoins, l’en consolait avec des mièvreries de langage, comme on eût fait à un marmot abandonné.  (Gustave FlaubertMadame Bovary, 1867)
    • Mièvrerie et sensiblerie sont toujours annonciatrices de malheurs et de désastres.  (Fruttero et LucentiniLa prédominance du crétin, 1988)

Outrecuidance

Étymologie[modifier | modifier le wikitexte]

Outrecuidance vient du latin agere, qui a donné cogere et son fréquentatif cogitare. L'ancien français cuidance vient de cogitare auquel a été ajouté le préfixe outre- (au-delà, trop etc.).

Nom commun[modifier | modifier le wikitexte]

SingulierPluriel
outrecuidanceoutrecuidances
/ut.ʁə.kɥi.dɑ̃s/
outrecuidance /ut.ʁə.kɥi.dɑ̃s/ féminin
  1. Confiance excessive en soi ; orgueilprésomption.
  2. Désinvolture impertinente envers autrui ; audaceeffronterie.
    • Il est bien temps, dit de Bracy, que l’outrecuidance de ces paysans soit réprimée par quelque exemple signalé.  (Walter ScottIvanhoé, Traduction de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)

Ratapsauder



Il y en a des vieux si misérables à force de s'être ratapsaudés çà et là que souvent il ne reste plus une seule pièce de la carcasse primitive. (Frédéric Boutet, Quand nous aurons passé, in Histoires vraisemblables)

Objurguer

Étymologie[modifier | modifier le wikitexte]

(Siècle à préciser) Du latin objurgare.

Verbe[modifier | modifier le wikitexte]

  1. Adresser à quelqu’un des reproches.
    • Il les objurguait de haut en bas comme l’eût fait un prophète. « Ce sont des chiens, disait-il, qui ont tous un collier au cou.  (Jean-Marie Dargaud, Histoire d’Olivier Cromwell, page 413-414, 1867, A. Lacroix, Verboeckhoven et cie)
  2. Presser instamment quelqu’un d’agir différemment.
    • Périodiquement, choisissant le moment qu’ils croyaient propice, des parlementaires, qui se fussent résignés à supporter le fardeau écrasant du pouvoir, objurguaient les députés de tenir les promesses qu’ils avaient facilement distribuées aux électeurs.  (Joseph CaillauxMes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
  3. (Très rare) (Pronominal) S’efforcer continuellement d’agir autrement.
    • Son cœur commençait à battre plus fort, et elle s’objurguait de rester naturelle.  (Alexandre Grine, Jessie et Morgane, page 151, 2008, Éditions L’Harmattan)

Simarre

Français[modifier | modifier le wikitexte]

Étymologie[modifier | modifier le wikitexte]

De l’italien zimarra, lui-même de l’espagnol zamarra (→ voir chamarre).
Attesté en 1619, sous la forme chimarre « ample vêtement d’une riche étoffe, porté par les hommes ou les femmes ».

Nom commun[modifier | modifier le wikitexte]

SingulierPluriel
simarresimarres
/si.maʁ/
simarre /si.maʁ/ féminin
  1. (Vêtements) Sorte de soutane que certains magistrats, ou certains professeurs d'université, portent sous leur robe.
    • Il est représenté sous le costume de médecin, revêtu d'une simarre, laquelle est recouverte d’un manteau surmonté d'un collet rabattu.  (Jean-Baptiste-Joseph BoulliotBiographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, Paris, 1830, vol.2, p.65)
  2. (Vêtements) Habillement long et traînant, dont les femmes se servaient.
    • J’y consens ; revêtons-nous de ces simarres de gaze ; elles ne voileront de nos attraits que ce qu’il faut cacher au désir.  (Sade, La Philosophie dans le boudoir, page 30, folio, Gallimard)
  3. (Vêtements) Vêtement d'apparat porté par les notables et seigneurs, notamment par les sénateurs vénitiens (xvie s. et xviie s.).
  4. (Vêtements) Article d’habillement de riche tissus, porté par les hommes et les femmes. Variante : chimarre.
  5. (Vêtements) Soutane d'intérieur à camail et sans manche (croquis joint).
  6. (Vêtements) Robe de chambre que des prélats ou les magistrats mettaient parfois par dessus leur robe.

Bifide

Étymologie[modifier | modifier le wikitexte]

Du latin classique bĭfĭdātus et bĭfĭdus (« fendu, partagé en deux », de bis findo « fendre deux fois »).

Adjectif[modifier | modifier le wikitexte]

SingulierPluriel
Masculin
et féminin
bifidebifides
/bi.fid/
bifide /bi.fid/ masculin et féminin identiques
  1. (Botanique) Qui est plus ou moins fendu en deux dans le sens de sa longueur.
    • Un calice, une feuille, un pétale bifide.
  2. (Anatomie) Qui est en partie fendu en deux dans le sens de sa longueur.
    • La langue des serpents est généralement bifide.
    • Et il faut bien avouer que la méthode de Galien était étrange : il disséquait des animaux et appliquait aux hommes, sans les vérifier, les observations qu'il avait faites. C'est ainsi qu'il affirma que l'utérus de la femme était bifide parce que celui de la lapine l'était. Vésale a corrigé cette erreur.  (Robert MerleEn nos vertes années, VIII., 1979)
  3. (Figuré) Qui semble partiellement séparé en deux parties.
    • Noire, déchiquetée, muraille de géants, nous crûmes reconnaître la Terre de Liverpool à un sommet bifide que nous avions […] désigné en 1926 sous le nom de Notre-Dame ; […].  (Jean-Baptiste CharcotDans la mer du Groenland, 1928)

Suborner

Étymologie[modifier | modifier le wikitexte]

Du latin subornare.

Verbe[modifier | modifier le wikitexte]

  1. Séduireporter à faire une mauvaise action, une action contre le devoir.
    • Il a suborné cette fille.
    • Suborner des témoins pour les faire déposer contre la vérité.
    • On dit aussi qu’il exporte illégalement des œuvres d’art et qu’il n’a pas son pareil pour suborner les curés de campagne.  (Arturo Perez-Reverte, traduit par Jean-Pierre Quijano, Le Tableau du maître flamand, page 49, 1993, J.-C. Lattès)

Synonymes[modifier | modifier le wikitexte]

Apparentés étymologiques[modifier | modifier le wikitexte]

Captieux

Étymologie[modifier | modifier le wikitexte]

Du latin captiosus.

Adjectif[modifier | modifier le wikitexte]

SingulierPluriel
Masculincaptieux
/kap.sjø/
Féminincaptieuse
/kap.sjøz/
captieuses
/kap.sjøz/
captieux /kap.sjø/
  1. Qui tend à induire en erreur et à surprendre par quelque finesse, en parlant des raisonnements, des discoursetc.
  2. (Par extension) Sophiste.
    • C’est un raisonneur captieux.

Références[modifier | modifier le wikitexte]