- (1509) Du latin absconsus, participe passé de abscondere, « cacher ».
- Complexe au point de n’avoir plus aucun sens ou presque.
- Comme elle comprenait mal, quelquefois, à cause de l’expression trop intense ou trop abstraite, alors la vieille lui commentait cette philosophie en phrases moins absconses et l’enjolivait d’histoires enfantines. — (Jean Richepin, Miarka, la fille à l’ours, E. Dentu, 1888, p. 124)
- Quand on ouvre leurs livres, on a l’impression de descendre en ces cryptes nocturnes où, dans une langueabsconse, se célèbrent des rites de mystagogie. — (Léon Bloy, Au seuil de l’Apocalypse, 1916, p. 38)
- On s’évertue à disserter sur le sexe des anges, leur nombre et l’agencement des trônes au paradis, l’excellence de la guerre sainte et juste, les fondements ontologiques aristotéliciens de la transsubstantiation et autres questions passionnantes d’un corpus scolastique qui fascine toujours quelques philosophes contemporains amateurs de sophisteries et de rhétoriques absconses. — (Michel Onfray, Le Monde diplomatique, octobre 2004)
- Qui est caché, mystérieux.
- Mais cet ami fidèle et vaillant parviendrait-il à la découvrir opportunément en la retraite absconse où ses ravisseurs la conduisaient ? — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, t. 2, Charpentier, 1863, p. 189)
- Donc en quelque sorte en nos temples actuellement, l’amour serait Dieu encore, quoique, j’en conviens, sous des formes absconses quelque peu, ô Ibicrate ? — (Alfred Jarry, Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien, E. Fasquelle, 1911, livre 8, XXXIX, p. 116)
- Quels sont ces glyphes abscons ? — (Ayroles et Masbou, De cape et de crocs, tome 3, Guy Delcourt, 1997, page 3)
- Du latin fatuus (« qui n’a pas de goût, insensé, pédant »).
fat /fa/ masculin (Le féminin est rare)
- (Vieilli) Sot, niais.
- Vaniteux, qui est content de lui-même et qui le laisse voir.
- (En particulier) Qualifie un homme à prétentions auprès des femmes.
fat /fa/ masculin (Le féminin est rare.)
- Substantif de l’adjectif : personne qui est contente d’elle-même et qui le laisse voir.
- Ce poème, cette exaltation cachée, enfin le cœur de Modeste fut insouciamment tendu par un geste de fat à ce petit Référendaire de la Cour des Comptes. —(Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Tous les écrivains ne sont pas des anges, ils ont des défauts. Il en est de légers, d’étourdis, de fats, d’ambitieux, de débauchés […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Homme à prétentions auprès des femmes.
- Du latin laudativus vient lui-même du verbe laudare (« louer »).
- (Rhétorique) Désigne un discours visant à glorifier ou à vanter les mérites de quelqu'un ou quelque chose. En général, un terme laudatif est plus fort qu'un motmélioratif car il n'a pas qu'une connotation positive.
- Franz était l’Excellence, le carrosse c’était le fiacre, le palais c’était l’hôtel de Londres. Tout le génie laudatif de la nation était dans cette seule phrase." (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, 1889)
- Genre laudatif.
- Phrase laudative.
- Cette locution latine est formée de ad (« à ») et libitum (« il (me) plaisait de… »), passé de libet (« il plait de… ») mot-à-mot elle signifie « jusqu’à ce que (je) sois pleinement satisfait ».
- De libere sont également issus libido, liberté, libre, etc.
- À volonté.
- Prenez celui des deux partis qui vous plaira, c’est ad libitum.
- (Musique) Au gré de l’exécutant.
- Première symphonie de Beethoven arrangée pour le piano avec violon obligé et violoncelle ad libitum.
- (Élevage) Sans limitation de l’alimentation.
- Les vaches laitières sont alimentées à l’ensilage de maïs, directement au tas, ad libitum.
- (Alimentation) Jusqu’à plus soif, à profusion.
- En conclusion, boire de l’eau ad libitum ne suffit pas pour contrer le déséquilibre hydrique. Avec l’eau de robinet, la dilution du plasma est significative et l’élimination d’urine, plus importante. — (Résumé de The physiological effects of beverage ingestion during cross country ski training in elite collegiate skiers, dans Canadian journal of applied physiology, 1998, vol. 23, nº 1, pp. 66-73)
- Abréviation du grec ancien ἅπαξ λεγόμενον, hápax legómenon (« ayant été dit une fois »).
hapax /a.paks/ masculin,
singulier et pluriel identiques
- (Linguistique) Mot, spécialement pour les langues anciennes, dont on ne connaît qu’une seuleoccurrence dans le corpus d’une langue donnée, globalement ou à une époque donnée.
- Il se prénommait Rinri, ce qui signifie Moral, […] mais l’onomastique japonaise est coutumière des hapax. — (Amélie Nothomb, Biographie de la faim)
- Ah, vous savez traduire epiousios dans le Pater Noster, monsieur Girard ? Voilà une vraie bonne nouvelle — cela fait des siècles qu’on n’y parvient pas. Et les hapax du Nouveau Testament, vous savez aussi les rendre en français ? en étant sûr de leur sens ? — C’est énorme. — (Bernard Dubourg, L’Invention de Jésus, tome I, « L’hébreu du Nouveau Testament », Paris, Éditions Gallimard, 1987, p. 108)
- (Par extension) Qui n’a été publié qu’une seule fois. (existence du sens à préciser ou à vérifier)
- En étymologie, on notera la date à laquelle un mot entre en usage, puis on ajoutera un hapax s’il en existe. Par exemple,répressif a l’étymologie « 1795 ; hapax XIVe siècle », ce qui signifie que le mot entre en usage en 1795, mais qu’un exemple isolé existe, remontant au XIVe siècle.
- Note personnelle : le terme hapax est applicable dans d'autres domaines. Il existe par exemple des hapax existentiels. Consulter la page Wikipedia