mercredi 22 janvier 2014

Ordalie

Origine et histoire de « ordalie » Étymologie

(Fin du xviie siècle) Attesté en ancien français sous la forme germanique urtil apparenté à l’allemand Urteil (« jugement »→ voir ur- et Teil) ; et en latin médiéval (dans le domaine anglais), sous la forme ordalium, base sur laquelle on a francisé l’anglais ordeal→ voir or- et deal).

Nom commun

SingulierPluriel
ordalieordalies
/ɔʁ.da.li/
ordalie /ɔʁ.da.li/ féminin
  1. (Histoire) (Religion) Épreuve, allant jusqu'à la tortureusitée au Moyen Âge comme preuve en justice.
    • L’ordalie du fer chaud, de l’eau froide, etc.
    • Divination par l'entraille et le souffle et la palpitation du souffle ! Divination par l'eau du ciel et l'ordalie des fleuves...
       (Saint-John PerseVents, I, 2)
L'ordalie consiste à faire passer à l'accusé une épreuve physique décidant de son sort. L'accusé était revêtu d'habits religieux pour se soumettre au « jugement de Dieu », l'épreuve se déroulant sous le regard de la divinité tutélaire de la justice, qui va sauver l'innocent et empêcher l'injustice. Le duel judiciaire est une ordalie bilatérale.
Appelant directement à la divinité, ce mode de preuve peut cependant être orienté discrètement par les juges, qui décident du type d'ordalie qui s'applique, plus ou moins risquée, et des circonstances de son exécution.
Le procédé est attesté dès les premiers temps historiques, dans le code d'Hammourabi. Il est très courant lors de la période franque du Moyen Âge européen, au côté du serment, l'écrit s'effaçant lors de la chute de l'Empire romain.
L'ordalie est apparentée à d'autres rituels consistant en une prise de risques arbitrée par le destin : exposition de nouveau-nés, combats singuliers opposant des champions pour décider d'une bataille, etc.

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